Programme
JEUDI 17 JUILLET
Violon, Danse & Passion
VENDREDI 18 JUILLET
DE BROADWAY à HOLLYWOOD
SAMEDI 19 JUILLET
Mozart enchanté
Photo © Aymeric Giraudel
Violon, Danse & Passion
La magie Tchaïkovsky
JEUDI 17 JUILLET – 21H30
SITE ARCHEOLOGIQUE DE GLANUM
Maxim Vengerov : violon
Orchestre national Avignon-Provence, direction Débora Waldman
Ballet de l’Ouest Parisien :
- Alice Psaroudaki, directrice artistique et chorégraphe
- Lidya Kovalenko, danseuse soliste / interprète
- Serge Mouawad, danseur interprète
PROGRAMME
Piotr Ilitch Tchaïkovsky :
- Souvenir d’un lieu cher
- Sérénade pour cordes en ut majeur
- Concerto pour violon en ré majeur

MAXIM VENGEROV
© 2022-2025

Universellement reconnu comme un des meilleurs musiciens au monde et souvent considéré comme le plus grand instrumentiste à cordes vivant, Maxim Vengerov, né en 1974, débute sa carrière de violoniste soliste à l'âge de 5 ans. Il remporte les concours internationaux Wieniawski et Carl Flesch respectivement à 10 et 15 ans, étudie auprès de Galina Tourchaninova et Zakhar Bron, enregistre son premier disque à 10 ans et enregistrera par la suite pour des labels aussi prestigieux que Melodia, Teldec, Deutsche Gramophone et Warner, remportant notamment les Grammy et Gramophone Awards d'artiste de l'année. En 2007, suivant les traces de son mentor, Mstislav Rostropovitch, et de Daniel Barenboim, il se tourne vers la direction d'orchestre. En 2010, il est nommé premier chef de l'Orchestre du Festival de Gstaad. Il a dirigé, entre autres, l'Orchestre philharmonique de Munich, l'Orchestre symphonique de la BBC, les Orchestres symphoniques de Montréal et de Toronto, RTE Dublin et l'Orchestre national de France. En janvier 2020, Maxim Vengerov devient premier artiste soliste en résidence de Classic FM et sort un nouvel enregistrement du Concerto pour violon de Tchaïkovsky avec le chef Myung-Whun Chung et l'Orchestre philharmonique de Radio France, accompagné d'œuvres de Saint-Säens et de Ravel, ainsi qu'un enregistrement live de son concert au Carnegie Hall en octobre 2018. Parmi ses récents temps forts, on peut citer l'ouverture de la saison de l'Orchestra Filarmonica della Scala avec le maestro Chailly, ainsi que l'ouverture du Festival international de musique de Shanghai avec Christoph Eschenbach. Maxim Vengerov a également célébré ses 40 ans de carrière sur scène avec un concert à guichets fermés au Royal Albert Hall, interprétant le Concerto pour violon et le Double Concerto de Brahms, et a effectué une tournée de récitals dans le monde entier. À l'occasion de son 50e anniversaire, les temps forts de la saison à venir seront le début d'une série de concerts Perspective de trois ans au Carnegie Hall, avec plus de 12 concerts, commençant en novembre par l'intégralité des concertos de Mozart et se poursuivant en 2027 avec l'intégrale des sonates de Beethoven. Cette série le verra collaborer avec divers chambristes de renom, dont Evgeny Kissin, Yefim Bronfman et Martha Argerich. Passionné par l'enseignement et l'encouragement des jeunes talents, Maxim Vengerov a occupé divers postes d'enseignant à travers le monde, notamment à l'Université Mozarteum de Salzbourg et à la Royal Academy and College of Music de Londres. En 2018, Maxim Vengerov est devenu ambassadeur de bonne volonté de l'École Musica Mundi, une institution unique qui soutient les jeunes talents. Afin de rendre le soutien musical accessible au plus grand nombre, il a lancé sa propre plateforme d'enseignement en ligne en janvier 2021 : www.maximvengerov.com. Maxim Vengerov a reçu de nombreuses récompenses, dont le Grammy Award de la meilleure performance instrumentale soliste et un Cristal du Forum Economique Mondial en 2007, récompensant les artistes qui ont utilisé leur art pour rendre le monde meilleur, ainsi que l'Ordre de Chevalier du Palais de Monte-Carlo, où il réside. Il joue notamment sur le Stradivarius « Kreutzer » (1727).

Débora Waldman
© Edouard-Brane

Le parcours de Débora Waldman l’amène à résider avant ses 15 ans dans trois pays différents : née au Brésil, elle grandit en Israël, puis habite en Argentine. À 17 ans, elle dirige pour la première fois et décide de s’orienter vers la direction d’orchestre : elle va alors à Paris pour se perfectionner au Conservatoire National Supérieur de Musique (CNSMDP). Elle devient l’assistante de Kurt Masur à l’Orchestre national de France (2006-2009). Depuis, elle dirige de nombreux orchestres en France et à l’étranger. En septembre 2020, elle prend ses fonctions de directrice musicale de l’Orchestre national Avignon-Provence, contrat renouvelé jusqu’en 2026, devenant ainsi la première femme à la tête d’un orchestre national permanent français. En septembre 2022, elle est également nommée Cheffe Associée à l’Opéra de Dijon après un éblouissant « Don Pasquale » et dirige l’Orchestre de Dijon-Bourgogne lors des 30e Victoires de la Musique, en mars 2023. Parmi ses derniers engagements, on a pu l’entendre avec l’Orchestre de chambre de Genève, les orchestres philharmoniques de Monte-Carlo et Strasbourg, l’Orchestre national de Lyon au Festival de la Côte-Saint-André, et précédemment avec l’Orchestre national de France, l’Orchestre de Radio France, le Philharmonique de Nice, l’Orchestre Symphonique de Hambourg, la Staatskapelle Halle, le Philharmonique de Johannesburg et l’Orchestre national de Colombie. Dans le domaine lyrique, elle a notamment dirigé « Aïda », « Madame Butterfly », « Don Giovanni », « Idomeneo », « Stiffelio », « La Sérénade », et plus récemment une « Flûte Enchantée » et « Tosca ». Dans les prochaines saisons, on pourra l’entendre dans « Traviata » avec l’Opéra de Dijon et « Madame Bovary » à la Monnaie de Bruxelles. Débora Waldman, qui a créé en 2013 l’orchestre de jeunes Idomeneo, travaille et évolue dans la tradition qui veut que l’on doive « questionner en permanence ». Cheffe engagée, elle a été choisie pour diriger le concert « Thessalonique, carrefour des civilisations », œuvrant pour l’amitié arabo-israélienne. Elle est particulièrement impliquée dans la transmission par le projet Démos de la Philharmonie de Paris, depuis sa création en 2010. En juin 2019, elle assure la création mondiale de la symphonie « Grande Guerre », écrite en 1917 par la compositrice française Charlotte Sohy (1887-1955), dont elle a retrouvé la partition oubliée. Elle en dirige la première parisienne avec l’Orchestre national de France, à la Maison de la Radio, concert enregistré en partenariat avec le Palazzetto Bru Zane. Cette découverte est l’occasion de la publication du livre « La Symphonie oubliée », portrait croisé de la compositrice et de la cheffe (Robert Laffont). Son premier disque avec l’Orchestre national Avignon-Provence, « Charlotte Sohy, compositrice de la Belle Époque », paru sous le nouveau label La Boîte à Pépites / Elles Women Composers, a reçu de nombreuses distinctions (Diapason Découverte, Diamant Opéra Magazine, 5 étoiles Classica, nomination aux International Classique Awards). Distinguée par l’ADAMI comme « Talent Chef d’Orchestre » (2008) et par la fondation Simone et Cino del Duca (2011), Débora Waldman a été faite Chevalier des arts et lettres en 2021.

ORCHESTRE NATIONAL AVIGNON-PROVENCE
© Thomas Bohl

Fondé à la fin du 18e siècle, l’Orchestre national Avignon-Provence fait partie des orchestres qui depuis longtemps structurent la vie musicale française et y accomplissent les missions de service public de la culture : création musicale, diffusion et accompagnement des publics dans la découverte d’un répertoire vivant de plus de quatre siècles. Grâce à sa politique artistique ambitieuse et curieuse, menée par sa Directrice musicale Débora Waldman, l’ONAP offre une profonde intelligence musicale et une rare souplesse dans l’approche des œuvres, quel que soit leur style ou leur époque. Il accueille des solistes et des chefs de renom tout en favorisant l’émergence de nouveaux talents. Toujours à la recherche de nouvelles aventures artistiques, l’ONAP multiplie les collaborations pluridisciplinaires. Partenaire fidèle de l’Opéra Grand Avignon, il accompagne toute sa saison lyrique. L’Orchestre national Avignon-Provence a également la volonté de promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes au sein des équipes artistiques. Engagé depuis 2023 dans la transition écologique l’ONAP œuvre à l’amélioration de son empreinte carbone. Le département des Actions culturelles, fondé en 2009, lui permet d’approfondir sa politique d’actions éducatives et culturelles. Il donne aujourd’hui la possibilité à plus de 20 000 enfants, adolescents et adultes, d’assister à ses concerts. Convié à de prestigieux festivals, comme le Festival d’Avignon, le Festival International de la Roque d’Anthéron, le Festival de Pâques d’Aix-en-Provence et les Chorégies d’Orange, l’Orchestre national Avignon-Provence investit l’ensemble de son territoire régional et rayonne également en France et à l’étranger. Parallèlement, il mène une politique discographique de qualité, du livre-disque « Peter Pan » au disque « Charlotte Sohy » (La Boite à pépites / Elles Women Composers), en passant par Le Docteur Miracle (Choc Classica). Avec la sortie du disque Sparklight en avril 2024, l’ONAP poursuit une série d’enregistrements axés sur la redécouverte d’œuvres de compositrices oubliées. En 2020, l’ONAP obtient le label « Orchestre national en Région ». Soutenu par le Ministère de la Culture, la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, le département du Vaucluse, la communauté d’agglomération du Grand Avignon et la ville d’Avignon, il s’engage artistiquement et professionnellement auprès des citoyens sur un territoire dont le patrimoine culturel et l’histoire musicale, tant passés que présents, sont parmi les plus riches d’Europe.

Alice Psaroudaki

Après une formation classique initiale à Berlin et à Munich, Alice Psaroudaki a dansé principalement en Allemagne (Opéra national de Berlin) et en Suède, tout d’abord dans le corps de ballet (1987-1992), puis comme soliste jusqu’en 2002. Son répertoire comprend la plupart des grands ballets classiques et des chorégraphes comme George Balanchine, Maurice Béjart, Mikhail Fokine, Gonzalo Galguera, Hans van Manen, Peter Martins, Robert North ou Roland Petit. Depuis 2004, elle a évolué comme choréologue/maîtresse de Ballet en Allemagne, en Hollande et en France, où elle a noté/enseigné des œuvres de George Balanchine, Bertrand d’At, Mario Schröder, Rudi van Dantzig et Jiří Kylián. Depuis 2007, elle est également professeur de danse classique. En 2011, elle réalise sa première chorégraphie et fonde Ballet 18.6 en 2015, compagnie qui devient Ballet de l’Ouest Parisien en 2018. En novembre 2024, Alice Psaroudaki a reçu la médaille d'argent du rayonnement culturel de la Renaissance Française, distinction qui certifie la grande valeur de son travail artistique et chorégraphique.

Lidya Kovalenko

Formée à la prestigieuse Académie Vaganova de Saint-Pétersbourg, Lidya Kovalenko est une danseuse professionnelle de ballet, forte de plus de 15 ans d'expérience sur scène. Elle incarne l’excellence du style russe classique, enrichie par une ouverture affirmée vers les esthétiques néoclassiques et contemporaines. Dès ses débuts, Lidya rejoint le Théâtre Mariinsky, où elle est intégrée en quelques semaines à l’ensemble du répertoire. Elle poursuit son parcours à l’international en tant que soliste, notamment au Festival international de ballet de Munich, où elle interprète les rôles principaux dans des ballets emblématiques tels que Le Lac des cygnes, Casse- Noisette, La Belle au bois dormant ou encore Giselle. Elle a à son actif plus de 300 représentations sur les plus grandes scènes européennes. Installée à Paris depuis 2023, elle danse avec RavenSquid Ballet Compagnie dans des créations classiques contemporaines. Parallèlement, elle incarne également des rôles de soliste dans Carmen Suite, Carmina Burana, ou Ice Princess auprès de la compagnie Étoile Ballet Ukraine. En 2025, elle rejoint le Ballet de l’Ouest Parisien.

Serge Mouawad

Né au Liban en 2000, Serge est un autodidacte qui a grandi dans le monde des costumes et des spectacles à l’école de danse de son village, fondée par sa mère en 2012. Il a suivi plusieurs formations professionnelles notamment à Budapest en 2018, puis avec le ballet national de Prague en 2019, avant d'intégrer l’école d’Agrippina Vaganova à Saint-Petersburg en 2020 et 2021 pour travailler avec des professeurs renommés. En 2021, il collabore avec la compagnie de Béjart en Belgique puis avec le Ballet de l’Ouest Parisien, avec lequel il interprète de nombreuses créations néoclassiques. Il incarne le rôle principal de Lucien d’Hervilly dans « Paquita » et le pas de paysans de « Giselle », mis en scène par la compagnie Raven Squid Ballet, et participe à une tournée au Japon avec le Kyiv Classical Ballet, interprétant le rôle du prince dans « Casse-Noisette » et le pas de trois du « Lac des cygnes ». Jeune chorégraphe en devenir, il participe à de nombreux festivals à travers le monde.
De Broadway à Hollywood
L’âge d’or du « musical »
VENDREDI 18 JUILLET – 21H30
SITE ARCHEOLOGIQUE DE GLANUM
Neïma Naouri : chant
Bastien Jacquemart : chant
Laurent Coulondre : piano
Jérémy Bruyère : contrebasse
Matthieu Chazarenc : batterie
Orchestre Appassionato, direction Mathieu Herzog
PROGRAMME
Summertime (Porgy and Bess)
I could have danced all night (My Fair Lady)
On the street where you live (My Fair Lady)
Don’t rain on my parade (Funny Girl)
Roxane Tango (Moulin Rouge)
My favorite things (The Sound of Music)
Roxy (Chicago)
The miracle man (Chicago)
All that jazz (Chicago)
Sun and moon (Miss Saigon)
Memory (Cats)
Maria (West Side Story)
I feel pretty (West Side Story)
Mambo (West Side Story)
Somewhere / There’s a place for us (West Side Story)
Tonight (West Side Story)
New york, New York (New York, New York)

NEIMA NAOURI

Néïma Naouri, 27 ans, se forme d’abord au théâtre et au chant et au piano au Conservatoire à Rayonnement Régional de Saint-Maur, où elle obtient son Diplôme d’études musicales en 2017. Cette même année, elle fait ses débuts sur scène en interprétant le rôle de Hedy Larue dans le célèbre musical « How to succeed in business without really trying » au théâtre de Ménilmontant. Après une formation professionnelle à l'IMEP Paris College of Music, une école de jazz internationale, elle intègre le groupe vocal de renom The Voice Messengers avec qui elle sort son premier album en 2021. En 2019, elle fait ses débuts à l’opéra avec le rôle de Tzeitel dans « Un violon sur le toit » à l’Opéra National du Rhin, mis en scène par Barrie Kosky. En 2020 elle enregistre pour l’album « Symphonie pour la vie » au côté d’Yvan Cassar, avec qui elle participe à plusieurs émissions télévisées comme Fauteuil d’orchestre ou Musique en fête, au théâtre antique d’Orange. Après avoir obtenu un master à la Royal Academy de musique de Londres, Néïma Naouri débute sur la scène Londonienne au National Theater dans la comédie musicale originale « Hex ». Cette même année, on l’aperçoit dans l’adaptation en comédie musicale de la célèbre bande dessinée « Le Chat du Rabbin », avec les frivolités parisiennes. En juillet 2022, le public de Glanum découvre son impressionnante souplesse vocale, son expressivité et son irréprochable prononciation anglaise dans un programme hommage à Michel Legrand. En 2023, elle joue le rôle de Philia dans la comédie musicale « A funny thing happened on the way to the forum », mis en scène par Cal McCrystal au Lido de Paris. En parallèle de sa carrière dans le « musical », elle se produit régulièrement sur scène avec le Keystone Bigband avec lequel elle enregistre en 2024 un album en hommage à Gershwin. Elle sera, l’année prochaine, à l’affiche de la comédie musicale « Gypsy » mise en scène par Laurent Pelly à la Philharmonie de Paris.

BASTIEN JACQUEMART

Chanteur et comédien, Bastien Jacquemart, 36 ans, entre dans le monde de la comédie musicale en jouant entre autres sur les scènes du Casino de Paris et des Folies Bergère dans « Fame » (rôle de Nick), « Shrek », « Hairspray » (Link) mis en scène par Ned Grujic, « Marco Polo », « The untold Love story » (Marco) de R.S. Chua, « La Tour de 300 mètres » de M. Deren, « Aladin, faites un vœu » (Aladin), ainsi que « Merlin, la légende musicale » (Arthur) et « Lucifer » (Satan) de Marie-Jo Zarb, ou lors de prestigieuses tournées, comme celle de « Into the woods » (Prince/Lucinda), mis en scène par Olivier Bénézech. On l’a retrouvé à l’affiche de « Al Capone » (Eliot Ness) et du concert « Hors la loi », de Jean-Felix Lalanne, aux côtés de Roberto Alagna et d’Anggun. Au théâtre, il partage la scène avec Marianne James dans « Miss Carpenter », et rejoint « Colors », le spectacle d’improvisation culte d’Esteban Perroy. Il rencontre Lisandro Nesis et son Broadway au Carré, et travaille avec de nombreux compositeurs américains (B. Cronin, J. Santoriello, Carner and Gregor, D. Levinson, A. Overett...), jusqu’au 54 Below, à New-York. Bastien était dernièrement au théâtre du Châtelet sous la direction de Ladislas Chollat dans la comédie musicale de légende « Les Misérables », et sera prochainement au théâtre Antoine sous les traits du « Fantôme de l’Opéra » (Erik, le fantôme), de Benoit Solès et Marc Demais, mis en scène par Julien Alluguette.

APPASSIONATO
© Bruno Moussier

« La musique de chambre au cœur de l’orchestre », ainsi le chef Mathieu Herzog, son créateur, aime-t-il à définir ce qui fait l’essence d’Appassionato : « Au-delà d’un orchestre de chambre, un orchestre chambriste. L’écoute fine des uns et des autres, développée par des musiciens passionnés à l'énergie communicative, fonde la grande singularité d'Appassionato. Jouer ensemble est une question qui obsède tous les chefs d’orchestre et tous les musiciens qui se produisent autrement qu’en solo. Bien plus que de mettre les notes verticalement les unes au-dessus des autres, il s’agit de trouver une osmose entre les musiciens, de ressentir les lignes, les phrases, les mouvements de la musique, d'adopter une respiration commune qui change fondamentalement l’interprétation. Un quatuor, un trio, mais à 40, une écoute différente, un jeu de questions-réponses, d’une oreille à une autre, un ping-pong musical, c’est ce qui fait, concert après concert et enregistrement après enregistrement, qu’Appassionato se démarque. » Appassionato inscrit sa ligne artistique sous le signe de l’excellence pour tous. Non contents de proposer au public des interprétations des chefs-d’œuvre symphoniques, l'orchestre et son chef rendent les plus grandes œuvres du répertoire disponibles et simples d’accès, grâce à des formats de concert innovants, avec la volonté constante de tendre la main à tous les publics. Ainsi en est-il du cycle « Vous Trouvez Ça Classique ? », en partenariat avec la Seine Musicale, où le chef d’orchestre Mathieu Herzog fait découvrir au public les chefs-d’œuvre de la musique classique et ses grands compositeurs. Appassionato se fait aussi le partenaire privilégié des solistes lyriques et instrumentaux d’aujourd’hui et de demain. Mathieu Herzog réunit notamment autour de lui des chambristes accomplis et met à profit son expérience de quinze années au sein du Quatuor Ébène pour faire de cet orchestre un écrin musical idéal. Appassionato c’est aussi un label discographique, extension des valeurs artistiques de l’orchestre. Placé sous le signe d’une liberté artistique totale, le label Appassionato s’inscrit dans la droite ligne dans ce qui fait l’essence de l’orchestre chambriste : passion, excellence et exigence. Majoritairement orienté vers les captations en live pour transmettre l’énergie du concert, le label a vocation à faire vivre les productions phonographiques de l’orchestre mais aussi celles d’autres artistes, chambristes de haut vol. Appassionato reçoit le soutien de l'Adami, de la Spedidam et du Centre National de la Musique.

Mathieu Herzog
© Rémi Rière

Un « artiste complet », « un vrai musicien » sont les mots qui reviennent le plus souvent pour décrire le chef d’orchestre, altiste, compositeur et orchestrateur Mathieu Herzog, 47 ans. Son âme musicale s’est forgée par un travail intensif auprès de grands maîtres tels que Semyon Bychkov, Daniel Harding et Gábor Takács-Nagy. Il crée en 2015 Appassionato, orchestre avec lequel il noue une relation passionnelle et en perpétuelle évolution. Mathieu est également orchestrateur, aussi bien pour Appassionato que pour des musiciens classiques tels que Philippe Jaroussky, Ludovic Tézier, Nadine Sierra ou Natalie Dessay. Passionné de littérature et d’histoire, il travaille également à l’écriture d’un livret d’opéra biographique sur Georges Bizet. Depuis l’automne 2024, Mathieu Herzog est le directeur artistique du Festival de Glanum.
Mozart Enchanté
La clarinette et la voix
SAMEDI 19 JUILLET – 21H30
SITE ARCHEOLOGIQUE DE GLANUM
Karine Deshayes : mezzo soprano
Pierre Génisson : clarinette
Orchestre national Avignon-Provence, direction Débora Waldman
PROGRAMME
Les Noces de Figaro, ouverture
« Alma grande e nobil core », air de concert (K. 578)
« Chi sa, chi sa, qual sia », air de concert (K. 582)
« In quali eccessi, o Numi… » (Don Giovanni, Donna Elvira)
Symphonie n° 36 en ut majeur, dite « Linz », presto (K. 425)
Concerto pour clarinette en la majeur, adagio (K. 622)
« Como scoglio » (Cosi fan tutte, Fiordiligi)
« Une donna a quindici anni » (Cosi fan tutte, Despina)
Don Giovanni, ouverture
« Parto, ma tu ben mio… » (La Clémence de Titus, Sesto)
« Non più di fiori… » (La Clémence de Titus, air de Vitellia)
Avec récitatif « Ecco il punto »

KARINE DESHAYES
© Eric Giraudel

Karine Deshayes, qui associe une extrême virtuosité au naturel, enchante les scènes d’opéra depuis deux décennies et a été sacrée trois fois Artiste Lyrique de l'année. Reconnue pour ses interprétations belcantistes, elle est l'une des meilleures mezzo-sopranos de sa génération, aussi à l’aise à l’opéra que dans le récital, tout en gravant en parallèle les chefs-d’œuvre sur disques. Enfant du sérail grâce à son père corniste, elle a d’abord fréquenté le monde des coulisses durant sa jeunesse, en parallèle de son apprentissage du violon, avant d’imposer sa voix charnue et claire sur le devant de la scène. Ses études au CNSM de Paris achevées, elle intègre la troupe de l'Opéra national de Lyon en 1998 et se produit déjà dans des seconds rôles, tel Chérubin dans les « Noces de Figaro ». La suite, c’est l’obtention du premier prix du concours « Voix Nouvelles » en 2002, première récompense d’une longue liste, suivie d’une première participation au Festival de Salzbourg dès 2005 en Deuxième Dame dans « La Flûte enchantée » : sa carrière est lancée. Du Metropolitan Opera de New-York où elle a fait des débuts remarqués en 2006, à l’Opéra de Paris où elle s’est illustrée dans pas moins de 23 productions, Karine Deshayes sillonne inlassablement les plus prestigieuses maisons, de Moscou à Rome, en passant par Vienne, Montréal, Madrid, Barcelone ou encore Bruxelles et Aix-en-Provence. Elle est la marraine du Festival de Glanum, dont elle fut l’invitée d’honneur lors du lancement en 2015. Karine Deshayes est Chevalier de la Légion d’honneur et Officier des Arts et Lettres.

PIERRE GENISSON
© Emma Picq

Pierre Génisson est l’un des représentants les plus renommés de l’école des vents français. Récompensé en 2018 par le Prix Cino del Duca décerné par l’Académie des Beaux-Arts de l’Institut de France, il est également lauréat de prestigieux concours internationaux tels que le Concours Carl Nielsen, le Concours Jacques Lancelot de Tokyo ainsi que des fondations Banque Populaire, Safran, et « Musique et Vin au clos Vougeot ». Formé au Conservatoire national supérieur de musique de Paris auprès de Michel Arrignon pour la clarinette, et Claire Désert, Amy Flammer et Jean Sulem pour la musique de chambre, il obtient les premiers prix à l’unanimité dans ces deux disciplines, puis part se perfectionner auprès de Yehuda Gilad à l’University of Southern California de Los Angeles, où il obtient un Artist Diploma. De Berlin à Tokyo, Londres ou Rome, Il se produit régulièrement avec les orchestres les plus prestigieux et collabore avec des chefs tels que Krystof Urbansky, Olari Elts, Darell Ang, Sacha Goetzel, Alexandre Bloch, Laurence Equilbey, Ton Koopman et Lionel Bringuier. Ses partenaires de musique de chambre incluent les quatuors Ebène, Modigliani, Jérusalem, Zemlinsky, Hermès, Maxim Vengerov, Alexander Sitkovetsky, Nemanja Radulovic, Jean-Frédéric Neuburger, David Kadouch, Frank Braley, Michel Dalberto, David Bismuth, Karine Deshayes ou Delphine Haidan. Fervent défenseur de la musique d’aujourd’hui, Pierre Génisson fait rayonner la musique française à l’étranger et collabore avec de nombreux compositeurs, notamment Tristan Murail, Thierry Escaich, Eric Montalbetti, Karol Beffa ou Eric Tanguy, dont il est dédicataire de plusieurs concerti et pièces de musique de chambre. Il consacre également une partie de son temps à la transmission, à travers de nombreuses masterclasses dans le monde entier et au sein de l’École normale de musique de Paris Alfred Cortot, où il est enseignant. Sa discographie chez Aparté inclut un récital français avec David Bismuth, un disque Mozart avec le Quartet 212, un disque Swing en hommage à Benny Goodman, largement récompensés par la critique. En 2023, il devient artiste exclusif Warner Classics/Erato. Mozart 1791, premier album de cette nouvelle collaboration avec le Concerto Köln, est unanimement salué par la critique (Choc Classica). Pierre Génisson est Ambassadeur actif des marques Buffet-Crampon et Vandoren.

Débora Waldman
© Edouard-Brane

Le parcours de Débora Waldman l’amène à résider avant ses 15 ans dans trois pays différents : née au Brésil, elle grandit en Israël, puis habite en Argentine. À 17 ans, elle dirige pour la première fois et décide de s’orienter vers la direction d’orchestre : elle va alors à Paris pour se perfectionner au Conservatoire National Supérieur de Musique (CNSMDP). Elle devient l’assistante de Kurt Masur à l’Orchestre national de France (2006-2009). Depuis, elle dirige de nombreux orchestres en France et à l’étranger. En septembre 2020, elle prend ses fonctions de directrice musicale de l’Orchestre national Avignon-Provence, contrat renouvelé jusqu’en 2026, devenant ainsi la première femme à la tête d’un orchestre national permanent français. En septembre 2022, elle est également nommée Cheffe Associée à l’Opéra de Dijon après un éblouissant « Don Pasquale » et dirige l’Orchestre de Dijon-Bourgogne lors des 30e Victoires de la Musique, en mars 2023. Parmi ses derniers engagements, on a pu l’entendre avec l’Orchestre de chambre de Genève, les orchestres philharmoniques de Monte-Carlo et Strasbourg, l’Orchestre national de Lyon au Festival de la Côte-Saint-André, et précédemment avec l’Orchestre national de France, l’Orchestre de Radio France, le Philharmonique de Nice, l’Orchestre Symphonique de Hambourg, la Staatskapelle Halle, le Philharmonique de Johannesburg et l’Orchestre national de Colombie. Dans le domaine lyrique, elle a notamment dirigé « Aïda », « Madame Butterfly », « Don Giovanni », « Idomeneo », « Stiffelio », « La Sérénade », et plus récemment une « Flûte Enchantée » et « Tosca ». Dans les prochaines saisons, on pourra l’entendre dans « Traviata » avec l’Opéra de Dijon et « Madame Bovary » à la Monnaie de Bruxelles. Débora Waldman, qui a créé en 2013 l’orchestre de jeunes Idomeneo, travaille et évolue dans la tradition qui veut que l’on doive « questionner en permanence ». Cheffe engagée, elle a été choisie pour diriger le concert « Thessalonique, carrefour des civilisations », œuvrant pour l’amitié arabo-israélienne. Elle est particulièrement impliquée dans la transmission par le projet Démos de la Philharmonie de Paris, depuis sa création en 2010. En juin 2019, elle assure la création mondiale de la symphonie « Grande Guerre », écrite en 1917 par la compositrice française Charlotte Sohy (1887-1955), dont elle a retrouvé la partition oubliée. Elle en dirige la première parisienne avec l’Orchestre national de France, à la Maison de la Radio, concert enregistré en partenariat avec le Palazzetto Bru Zane. Cette découverte est l’occasion de la publication du livre « La Symphonie oubliée », portrait croisé de la compositrice et de la cheffe (Robert Laffont). Son premier disque avec l’Orchestre national Avignon-Provence, « Charlotte Sohy, compositrice de la Belle Époque », paru sous le nouveau label La Boîte à Pépites / Elles Women Composers, a reçu de nombreuses distinctions (Diapason Découverte, Diamant Opéra Magazine, 5 étoiles Classica, nomination aux International Classique Awards). Distinguée par l’ADAMI comme « Talent Chef d’Orchestre » (2008) et par la fondation Simone et Cino del Duca (2011), Débora Waldman a été faite Chevalier des arts et lettres en 2021.

ORCHESTRE NATIONAL AVIGNON-PROVENCE
© Thomas Bohl

Fondé à la fin du 18e siècle, l’Orchestre national Avignon-Provence fait partie des orchestres qui depuis longtemps structurent la vie musicale française et y accomplissent les missions de service public de la culture : création musicale, diffusion et accompagnement des publics dans la découverte d’un répertoire vivant de plus de quatre siècles. Grâce à sa politique artistique ambitieuse et curieuse, menée par sa Directrice musicale Débora Waldman, l’ONAP offre une profonde intelligence musicale et une rare souplesse dans l’approche des œuvres, quel que soit leur style ou leur époque. Il accueille des solistes et des chefs de renom tout en favorisant l’émergence de nouveaux talents. Toujours à la recherche de nouvelles aventures artistiques, l’ONAP multiplie les collaborations pluridisciplinaires. Partenaire fidèle de l’Opéra Grand Avignon, il accompagne toute sa saison lyrique. L’Orchestre national Avignon-Provence a également la volonté de promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes au sein des équipes artistiques. Engagé depuis 2023 dans la transition écologique l’ONAP œuvre à l’amélioration de son empreinte carbone. Le département des Actions culturelles, fondé en 2009, lui permet d’approfondir sa politique d’actions éducatives et culturelles. Il donne aujourd’hui la possibilité à plus de 20 000 enfants, adolescents et adultes, d’assister à ses concerts. Convié à de prestigieux festivals, comme le Festival d’Avignon, le Festival International de la Roque d’Anthéron, le Festival de Pâques d’Aix-en-Provence et les Chorégies d’Orange, l’Orchestre national Avignon-Provence investit l’ensemble de son territoire régional et rayonne également en France et à l’étranger. Parallèlement, il mène une politique discographique de qualité, du livre-disque « Peter Pan » au disque « Charlotte Sohy » (La Boite à pépites / Elles Women Composers), en passant par Le Docteur Miracle (Choc Classica). Avec la sortie du disque Sparklight en avril 2024, l’ONAP poursuit une série d’enregistrements axés sur la redécouverte d’œuvres de compositrices oubliées. En 2020, l’ONAP obtient le label « Orchestre national en Région ». Soutenu par le Ministère de la Culture, la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, le département du Vaucluse, la communauté d’agglomération du Grand Avignon et la ville d’Avignon, il s’engage artistiquement et professionnellement auprès des citoyens sur un territoire dont le patrimoine culturel et l’histoire musicale, tant passés que présents, sont parmi les plus riches d’Europe.
