Programme
Mer 19 Juil 2023
Musique pour la paix
© Emmanuelle Ales
Jeu 20 Juil 2023
Gershwin’s World
©Maxime de Bollivier
Ven 21 Juil 2023
Hip-Hop Vivaldi
© Agathe Poupeney
Sam 22 Juil 2023
Opéra à la folie
© Dario Acosta
Dim 23 Juil 2023
Que la fête continue !
© Rémi Rière
Musique pour la paix
Mercredi 19 Juillet 2023 – 18h30
Hôtel de Sade, Saint-Rémy de Provence
Musique de chambre dans les jardins de l’Hôtel de Sade, joyau de l’architecture saint-rémoise : au programme, le quintette pour deux violoncelles de Schubert et des arrangements classiques sur des thèmes populaires d’Ukraine et d’Europe centrale, interprétés par Henri Demarquette et le quatuor ukrainien Bleu et Or.
Ce concert bénéficie du soutien de La Poste.
Quatuor Bleu et Or
Henri Demarquette : violoncelle

Henri Demarquette

Ami très proche du fondateur du Festival de Glanum, Dominique Oger, décédé en août 2020, Henri Demarquette assure la programmation de cette huitième édition du Festival de Glanum. Né en 1970, Henri Demarquette entre à 13 ans au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, où il étudie avec Philippe Muller et Maurice Gendron. Titulaire d’un Premier Prix à l’unanimité, il travaille également avec Pierre Fournier et Paul Tortelier, puis, avec Janos Starker à Bloomington aux Etats-Unis. Sa carrière prend un essor international qui le conduit dans de nombreuses capitales accompagné des plus grands orchestres français ou étrangers ou en compagnie de ses partenaires pianistes privilégiés Michel Dalberto, Jean-Bernard Pommier, Fabrizio Chiovetta, Jean-Frédéric Neuburger. Henri Demarquette poursuit également des projets originaux « Vocello » : il est l’initiateur de cette formation originale pour violoncelle et choeur a capella avec l’Ensemble Vocal Sequenza 9.3, qui programme des oeuvres de la Renaissance en regard de musiques contemporaines. Cette ouverture d’esprit se reflète dans une discographie éclectique, couronnée de nombreuses distinctions en France et à l’étranger. Henri Demarquette a reçu de l’académie des Beaux-Arts le Prix de la Fondation Simone et Cino del Duca. Il enseigne actuellement à l’École Normale de musique Cortot de Paris.

Quatuor Bleu et Or
© Emmanuelle Ales

Le Quatuor Bleu et Or a été fondé en 2022 par des musiciens ukrainiens, dont trois - Yanzhyma Morozova (premier violon), Antonina Yusha-Krysa (second violon) et Nataliia Ivanovska (violoncelle) - ont dû quitter l’Ukraine en raison de l’invasion russe. Ils sont actuellement résidents temporaires de l’Orchestre de Paris et l’Orchestre National de France, dans le cadre du projet de mission de la Philharmonie de Paris. L’altiste de l’ensemble - Andrii Malakhov - entretient des liens étroits avec la France depuis de nombreuses années, collaborant avec Le Balcon et le Quatuor Élysée. Le Quatuor Bleu et Or popularise le répertoire ukrainien avec le soutien du Club Lyatoshynsky, dont la directrice générale, Anna Stavychenko, est la directrice artistique de l’ensemble et la chargée de mission du projet Philharmonie de Paris, qui soutient les musiciens d’orchestre ukrainiens en France.
Gershwin’s World
Jeudi 20 Juillet 2023 – 21h30
Site antique de Glanum
Un Américain à Saint-Rémy… Hommage au grand George Gershwin, premier compositeur à marier la musique noire américaine et la musique classique de tradition européenne, avec le trio du pianiste Thomas Enhco, la chanteuse Cyrille Aimée, figure montante de la scène jazz américaine, et les quarante musiciens de l’orchestre symphonique Appassionato, dirigé par Mathieu Herzog.
Thomas Enhco : piano, violon
Jérémy Bruyère : contrebasse
Raphaël Pannier : batterie
Cyrille Aimée : chant
Orchestre Appassionato, direction Mathieu Herzog

Thomas Enhco
© Maria Jarzyna

Né à Paris en 1988, Thomas Enhco est un pianiste et compositeur de jazz et de musique classique. À l’âge de 3 ans, il apprend le violon et le piano, donne ses premiers concerts et écrit ses premières compositions à 6 ans. À 9 ans, il est invité par Didier Lockwood à jouer aux festivals de jazz d’Antibes Juan-les-Pins, Vienne et Marciac. À 16 ans, il entre au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris - il en est renvoyé deux ans plus tard. En 2012, il s’installe à New York où il écume les clubs de jazz et multiplie les collaborations. Il sort chez Label Bleu son album auto-produit « Fireflies »(Victoire du Jazz 2013). En 2014, il signe chez Universal Music et enregistre pour le label Verve son album piano solo, « Feathers » (nommé aux Victoires du Jazz 2015 dans la catégorie « Album de l’année ») et pour Deutsche Grammophon, « Funambules », avec la marimbiste Vassilena Serafimova. En parallèle, Thomas Enhco poursuit une riche carrière dans le monde de la musique classique. En 2017, il fait ses débuts comme soliste avec orchestre dans le Concerto en Fa et la Rhapsody in Blue de Gershwin, le Concerto n°24 de Mozart, le Concerto en Sol de Ravel, le Concerto pour Quatre Claviers de Bach (BWV 1065), le Triple Concerto de Beethoven et dans son propre Concerto pour Piano et Orchestre. Compositeur, il a écrit plus de 100 œuvres et reçoit régulièrement des commandes d’orchestres, d’ensembles de musique de chambre, de solistes, de chœurs et de festivals. En 2018, pour fêter ses 30 ans, il enregistre pour Sony Music l’album « Thirty », qui comprend sept nouvelles pièces en solo et son Concerto pour Piano et Orchestre. Interprète, il donne en moyenne 100 concerts par an, sur tous les continents, de Tokyo à Montreux, de New York à Salzbourg. Ses enregistrements et concerts sont plébiscités par la presse nationale et étrangère. Il a remporté de nombreux prix et distinctions, parmi lesquels le Django d’Or 2010 « Nouveau Talent », le FIPA d’Or 2012 de la meilleure musique de film et le Grand Prix SACEM du Jazz 2020. Il est également lauréat du Concours international de Piano Jazz Martial Solal (2010) et du Osaka Chamber Music Competition (2017). Derniers albums parus : « Bach Mirror », en duo avec Vassilena Serafimova (Sony Classical, 2021) ; et « A Modern Songbook », enregistré live avec le contrebassiste Stéphane Kerecki (Sony Classical, 2023). Depuis 2013, Thomas Enhco est accompagné par la Fondation BNP-Paribas.

Cyrille Aimée
© Noé Cugny

Saluée par le New York Times comme l’«étoile montante dans la galaxie des chanteurs de jazz», Cyrille Aimée se produit en Amérique, Europe et Asie. La souplesse de sa voix et sa variété de styles, mêlant swing enjoué, couleurs françaises et latinos, touches de folk et de pop, enchantent partout le public. Son aventure commence à Samois-sur-Seine (Seine-et-Marne), où son père français et sa mère dominicaine l’ont initiée très jeune à toutes sortes de musiques : de Michael Jackson à la chanson française et du flamenco au country-western. Elle sera aussi fortement influencée par le jazz manouche de Django Reinhardt qui rassemblait chaque année autour de lui à Samois des gitans venus de partout. La découverte du potentiel illimité de l’improvisation et du bonheur de créer dans l’instant l’amènent tout naturellement au jazz. Pour elle, l’improvisation n’est pas qu’une technique : c’est un mode de vie. Elle fréquente l’American School of Modern Music à Paris avant de gagner les États-Unis, où elle étudie au SUNY Purchase College de l’université de New York. Elle se perfectionne grâce à des concerts au Birdland Jazz Club et au Smalls Jazz Club à Greenwich Village. Des récompenses prestigieuses marquent son parcours : la Montreux Jazz Festival Competition en 2007, la Sarah Vaughan International Jazz Competition en 2012 et la Thelonious Monk International Jazz Competition en 2010, où elle est finaliste. Son premier disque sort en 2008 chez Surreal Band Albums, en duo avec le guitariste brésilien Diego Figueiredo, et c’est en 2014 qu’Aimée fait ses débuts chez un label majeur, Mack Avenue Records, avec It’s A Good Day. Suivront Let’s Get Lost en 2016, n°1 au hit-parade jazz aux États-Unis ; Cyrille Aimée Live, en 2018 ; Move On : A Sondheim Adventure, en 2019 ; Just You, Just Me, avec le pianiste Ryan Hanseler, en 2020 ; et I’ll Be Seeing You, en 2021, avec le guitariste Michael Valeanu. Aujourd’hui, Cyrille Aimée partage son temps entre la Nouvelle-Orléans et le Costa Rica, et se concentre sur sa propre écriture. Comme toujours avec elle, la seule certitude est qu’elle ne cessera de se réinventer.

Appassionato - Mathieu Herzog
© Rémi Rière

« La musique de chambre au cœur de l’orchestre : c’est la meilleure définition de ce qui fait l’essence et la singularité d’Appassionato. Plus qu’un orchestre de chambre, Appassionato est un orchestre chambriste, où prime l’écoute fine des uns et des autres, par des musiciens à l’énergie communicative. Jouer ensemble est une question qui obsède tous les chefs d’orchestre et tous les musiciens qui se produisent autrement qu’en solo. Au-delà du simple fait de mettre les notes verticalement les unes au-dessus des autres, il s’agit de trouver une osmose entre les musiciens, d’adopter une respiration commune qui change fondamentalement l’interprétation. Un quatuor, un trio, mais à 40, une écoute différente, un jeu de questions-réponses, d’une oreille à une autre : c’est ce qui fait que concert après concert, enregistrement après enregistrement, Appassionato se démarque. » Fort de l’expérience acquise pendant quinze ans par Mathieu Herzog avec le quatuor Ebène, Appassionato inscrit sa ligne artistique sous le signe de l’excellence et de la démocratisation ; non content de proposer au public des interprétations de haut vol des chefs-d’œuvre symphoniques, l’orchestre fait varier ses effectifs afin d’amener la musique partout et faire découvrir des œuvres maîtresses du répertoire en des lieux où les grandes phalanges symphoniques ne se rendent jamais. Appassionato se fait aussi le partenaire privilégié des solistes lyriques et instrumentaux d’aujourd’hui et de demain. De ces affinités artistiques et humaines naissent des collaborations au long cours, notamment avec Placido Domingo. L’orchestre a récemment partagé la scène avec Roberto Alagna, Ludovic Tézier, Adèle Charvet... Avec la talentueuse violoniste Jinjoo Cho, il a enregistré « Saint-Saëns », son deuxième disque sorti sous le label Appassionato, créé en 2021 en partenariat avec Naïve. Et avec Adèle Charvet, l’album « Métamorphoses Nocturnes », sorti simultanément. Appassionato reçoit le soutien de l’Adami, de la Spedidam et du mécénat de la Caisse des Dépôts.
Hip-Hop Vivaldi
Vendredi 21 Juillet 2023 – 21h30
Site antique de Glanum
Quoi de neuf ? Vivaldi ! Pour la première fois, la danse fait son entrée à Glanum. Le violoniste Julien Chauvin et son Concert de la Loge revisitent les Quatre Saisons, véritable hymne à la nature, pour en faire un spectacle total, musical et visuel, baroque et actuel, avec le ballet du chorégraphe Mourad Merzouki, qui a hissé le hip-hop aux sommets de la danse contemporaine. Scénographie de Coline Serreau.
Concert de la Loge, direction Julien Chauvin
Mourad Merzouki, assisté par Sabri Colin : chorégraphie
Danseurs d’Adage & Pôle en Scènes
Coline Serreau : scénographie

Le concert de la loge
© Franck Juery

En janvier 2015, le violoniste Julien Chauvin fonde un nouvel ensemble sur instruments anciens : Le Concert de la Loge Olympique. Restée célèbre pour sa commande des Symphonies parisiennes à Joseph Haydn, cette formation propose de nos jours des programmes à géométrie variable de musiques de chambre, symphonique ou lyrique, dirigés du violon ou de la baguette et défend un large répertoire, allant de la musique baroque jusqu’à celle du début du XXe siècle. Le projet de cette recréation est aussi d’explorer de nouvelles formes de concerts, en renouant avec la spontanéité et les usages de la fin du XVIIIe siècle. L’ensemble s’est produit en tournée sur de nombreuses scènes et aux côtés de solistes reconnus comme Karina Gauvin, Sandrine Piau, Philippe Jaroussky ou encore Justin Taylor. Au disque, l’ensemble a enregistré en six volumes l’intégrale des Symphonies parisiennes de Haydn (label Aparté) et se consacre à redécouvrir d’autres répertoires : les mélodies françaises orchestrées dans « Si j’ai aimé » avec Sandrine Piau (label Alpha), les « Symphonies de Salons » (label Aparté), des concerti pour violon dans « Vivaldi ‘Il Teatro‘ » (63e volume de l’Edition Vivaldi pour le label Naïve). Tous ces enregistrements ont été salués par la critique (Diapason d’or, BBC Choice, Gramophone award, Diamant d’Opéra Magazine, Choc Classica, Le Monde, ffff Télérama, Grand Prix Charles Cros...). En 2021, le Concert de la Loge commence une nouvelle collaboration avec le label Alpha autour notamment des trois dernières symphonies de Mozart. L’ensemble bénéficie du soutien du ministère de la Culture, de la Ville de Paris, de la Région Île-de-France, de la Fondation Société Générale C’est vous l’avenir (mécène principal), du Fonds de dotation Françoise Kahn-Hamm et des mécènes membres du Club Olympe. Il est en résidence au conservatoire Jean-Baptiste Lully de Puteaux et à l’Arsenal - Cité musicale-Metz. Il est également artiste associé en résidence à la Fondation Singer-Polignac, ainsi qu’ensemble associé à l’Auditorium du Louvre et au Théâtre Sénart. En 2021, l’ensemble a entamé une résidence croisée de quatre ans avec l’Association pour le Développement des Activités Musicales dans l’Aisne (ADAMA) et le Centre de Musique Baroque de Versailles.

Julien Chauvin
© Marco Nroggrève

Très tôt attiré par la révolution baroque et le renouveau de l’interprétation sur instruments anciens, Julien Chauvin part se former aux Pays-Bas, au Conservatoire royal de La Haye. Concrétisant son souhait de redonner vie à une formation célèbre du XVIIIe siècle, Julien Chauvin fonde en 2015 : Le Concert de la Loge. Parallèlement, il poursuit sa collaboration avec le Quatuor Cambini-Paris créé en 2007. Il assure la direction musicale de productions lyriques telles que Phèdre de Lemoyne et Cendrillon d’Isouard, l’Armida de Haydn, L’Enlèvement au Sérail de Mozart ou Chimène ou le Cid de Sacchini. Il est également chef invité de plusieurs formations : l’orchestre Esterházy Hofkapelle, l’Orchestre régional d’Avignon-Provence, l’orchestre national de Metz, l’orchestre de Chambre de Paris, l’orchestre de l’opéra de Limoges, l’Orkiestra Historyczna de Katowice, le Folger Consort à Washington, Les Violons du Roy, le Kammerorchester Basel et le Gürzenich-Orchester de Cologne. Il se produit régulièrement avec Alain Planès, Christophe Coin, Andreas Staier, Jean-François Heisser, Justin Taylor ou Olivier Baumont. Sa large discographie comprend des oeuvres concertantes de Vivaldi, Haydn, Mozart, Beethoven et Berlioz qui ont été saluées par la critique (Diapason d’or, Gramophone, etc) et gravées pour les labels Alpha, Naïve, Aparté, Eloquentia et Ambroisie. Parallèlement à ses activités de concertiste, Julien Chauvin se consacre également à la pédagogie dans le cadre de sessions d’orchestre ou de master classes au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris ainsi qu’à celui de Lyon, à l’École normale de musique de Paris, à l’Académie de l’Opéra de Paris ou encore avec l’Orchestre Français des Jeunes. Julien Chauvin est chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres

Mourad Merzouki
© Agathe Poupeney

Le chorégraphe, figure du mouvement hip-hop depuis le début des années 1990, inscrit son travail au carrefour de multiples disciplines. Autour de la danse hip-hop explorée dans tous ses styles, se greffent le cirque, les arts martiaux, les arts plastiques, la vidéo et la musique live. Sans perdre de vue les racines du mouvement, ses origines sociales et géographiques, cette confrontation permet d’ouvrir de nouveaux horizons à la danse et dégage des points de vue inédits. Sa formation s’enracine dès l’âge de 7 ans dans la pratique des arts martiaux et des arts du cirque à Saint-Priest, dans l’est lyonnais. À 15 ans, sa rencontre avec la culture hip-hop l’emmène vers le monde de la danse. Il s’attaque à la chorégraphie et crée ainsi sa première compagnie Accrorap en 1989, avec Kader Attou, Eric Mezino et Chaouki Saïd. Pour développer son propre univers artistique lié à son histoire et à sa sensibilité, le chorégraphe décide de fonder en 1996 sa propre compagnie, qui prend le nom de sa pièce inaugurale : Käfig. De 1996 à 2006, il créé 14 pièces, dont la diffusion ne cesse de s’élargir, parmi lesquelles on peut citer : Boxe boxe en collaboration avec le Quatuor Debussy, Pixel, Folia, Vertikal ou Zéphyr. En juin 2009, le chorégraphe est nommé à la direction du Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne. En mars 2016, il est nommé conseiller artistique de Pôle en Scènes à Bron, projet mettant en synergie le centre chorégraphique Pôle Pik, l’Espace Albert Camus et le Fort autour d’une ambition commune de diffusion, de formation et de création du spectacle vivant. Mourad Merzouki est commandeur dans l’ordre des Arts et des Lettres.

Coline Serreau
© Nina Cholet

Coline Serreau est une artiste polyvalente, à la fois, metteur en scène de théâtre et d’opéra, scénariste, auteur de théâtre, actrice et compositrice. Parallèlement à ses études de musicologie, littérature et art dramatique, elle s’est formée au trapèze à l’école de cirque Annie Fratellini. Elle a réalisé de nombreux films qui ont été primés aux Césars et aux Oscars parmi lesquels on peut citer: Saint-Jacques... La Mecque (2005, Chaos (2000), La Crise (1991), Romuald et Juliette (1988), Trois Hommes et un couffin (1985). Elle compose aussi la musique de plusieurs de ses films comme La Belle Verte (1995) ou 18 ans après (2003). Elle est également auteur de plusieurs pièces de théâtre qui sont publiées chez Actes-Sud : Lapin Lapin, Salon d’été, Quisaitout et Grobêta, Le théâtre de verdure. Pour l’opéra de Paris, elle a signé plusieurs mises en scènes qui ont été saluées par le public : La Chauve- Souris de Johan Strauss, Le Barbier de Séville de Rossini (qui a été repris à huit reprise durant neuf saisons), Manon de Jules Massenet. Actrice, elle se produit dans de nombreux spectacles de théâtre dont Comme il vous plaira de Shakespeare et Le cercle de craie Caucasien de Bertolt Brecht à la Cour du Palais de Papes en Avignon. Elle interprète aussi le rôle principal d’Arnolphe dans L’école des femmes de Molière, spectacle qu’elle a mis en scène au théâtre de la Madeleine. Récemment elle a mis en scène sa pièce Lapin Lapin à Berlin au Schiller théâtre (2019) et adapte pour le théâtre le scénario de Trois hommes et un couffin, pour le théâtre du Gymnase à Paris. Depuis 2003, elle dirige le Choeur Delta qui donne des concerts dans toute la France. Coline Serreau est commandeur de l’ordre des Arts et Lettres et officier de la Légion d’honneur et elle a été élue membre de l’académie des Beaux-Arts en 2018 au fauteuil de Pierre Schoendoerffer.
Opéra à la folie
Samedi 22 Juillet 2023 – 21h30
Site antique de Glanum
Après ses triomphes à l’Opéra Bastille et sur toutes les scènes du monde, de New York à Vienne et de Naples à Berlin, l’immense soprano sud-africaine Pretty Yende, invitée à chanter en mai à la cérémonie du couronnement du roi Charles III, vient à Glanum avec l’ensemble Appassionato pour un programme 100% bel canto.
Pretty Yende : soprano
Orchestre Appassionato, direction Mathieu Herzog

Pretty Yende
© Dario Acosta

Pretty Yende naît en 1985 en Afrique du Sud, dans un township de Piet Relief (Transvaal), alors que la politique d’apartheid est encore en vigueur. La jeune fille zoulou qui chantait des hymnes à la paroisse découvre l’opéra grâce à un spot publicitaire illustré par le Duo des fleurs de Léo Delibes ! C’est le coup de foudre pour le chant lyrique. À seize ans, elle remporte un concours qui lui permet d’intégrer le South African College of Music à l’université du Cap. Après cet apprentissage, elle étudie pendant 3 ans auprès de Mirella Freni à l’académie lyrique de La Scala de Milan et remporte plusieurs concours internationaux. En 2010, elle décroche le premier prix du concours de bel canto Vincenzo Bellini et elle est la première artiste de l’histoire du Concours Belvédère-Montserrat Caballe de Vienne à décrocher le premier prix dans les deux catégories opéra et opérette. En 2011, elle remporte le Concours Operalia-Plácido Domingo. En 2013, elle reçoit la médaille d’argent de l’Ordre de l’Ikhamanga qui récompense les civils sud-africains ayant rendu des « services éminents » pour la Nation. La même année, elle fait ses débuts au Metropolitan Opera de New York. Dès lors, Pretty Yende enchaîne les rôles et les succès sur toutes les grandes scènes de la planète : Royal Opera House, Metropolitan Opera, Carnegie Hall, Staatsoper de Berlin, Staatsoper de Vienne, Opernhaus de Zürich, Gran Teatre del Liceu, Théâtre San Carlo de Naples, Chorégies d’Orange, au Cape Town Opera bien sûr. Les mélomanes français la découvrent en 2016 à l’Opéra de Paris dans le rôle de Rosina du Barbier de Séville, puis dans le rôle-titre de Lucia di Lamermoor, où son interprétation de l’air de la folie déclenche des standing ovations à chaque représentation. En 2019, elle revient à la Bastille, pour interpréter Violetta dans La Traviata, et en 2020, elle est Manon, dans l’opéra de Massenet, qui ne sera représenté qu’une fois, sans public, à cause du confinement (enregistrement disponible sur Medici TV). En février dernier, le Palais de Buckingham annonce que Pretty Yende fera partie des artistes choisis pour chanter au concert du couronnement du roi Charles III d’Angleterre.
Que la fête continue !
Dimanche 23 Juillet 2023 – 18h30
Place Jules-Pellissier, Saint-Rémy de Provence
En guise d’épilogue, musique de rue : au cœur de la ville, devant l’Hôtel-de-Ville de Saint-Rémy, la section de cuivres de l’orchestre Appassionato offrira un concert gratuit à la population locale et aux estivants.
Ce concert bénéficie du soutien de La Poste.
Quintette de cuivres de l’orchestre Appassionato
Musiques de films
© Jérémy Bruyère